Une Peau-Aime, un Pot aime...un poème - forum Discussions générales (le coin des poètes)

Lodoucele 03 octobre 2015 à 23:21
Des caresses de mots, d'émaux en éclats, délicatesse sans autre ivresse que la lente reptation des doigts en liesse, donnant joie à la peau qui se hérisse, et se couvre de pétillants frissons d'une Peau-aimée...
De la mousse qui moustache une frimousse, d'une fine écume d'amertume, aux saveurs de malte, lapée d'une longue traite savoureuse. Ce pot aime, s'emplir à nouveau, d'ambre parée d'un nuage mousseux appelant l'étreinte de tes lèvres...

j'aime bercer les mots délicats, lourds ou lisses qui se glissent et s'immiscent comme des grains de silice entre mes doigts en calice. Je savoure chaque jour cet amour dans les mots, comme des émaux en parure autour d'une peau brûlée des maux de l'amour...

Ylangle 04 octobre 2015 à 02:19
Et de deux....
La poésie débute fort, c est bien que ce soit ce premier thème qui ouvre ainsi le forum !
La musique adoucit les moeurs ?
Les mots certainement tout autant,si pas plus.
Très belle écriture, du moins pour moi une belle lecture.
Merci

Lodoucele 04 octobre 2015 à 21:37
Merci d'encourager ainsi, ceux qui en ligne alignent des petits signes.
Comme des cygnes flottant sur l'onde de cet immense lac du NET, ils tracent sans peine, un long sillage, d'une éphémère écume qui, aussitôt se dissout en silence.
Les ondes, portent les mots des gisants, dans leur solitude.
Ils pianotent au rythme d'un chant d'espérance, psalmodié, par leur coeur essoufflé :" encore un battement, encore oser croire", et malgré la réalité, ils s'élancent avec l'audace de l'espérance...
Frêle passerelle tanguant au dessus d'un abyssal gouffre, sur lequel ils...surfent audacieusement, dangereusement parfois.
La désirance d'amour est un cri, qui sourd, ne résonne qu'à fleur de nos peaux
.Au delà de nos oripeaux, s'élève un appel, un murmure, un chant de l'être qui se meurt en silence, de l'absence de sens à ses sens...C'est ainsi qu'ils avancent. Ils avancent...en silence

MATRUSle 07 octobre 2015 à 12:12
Comme un besoin de chaud, comme un besoin de soie
Comme un besoin de peau, comme un besoin de toi

Mon être se retourne comme un gant de moi
Et tes vies mouvements s?impriment sur mes yeux
Je vibre comme un filtre aux sensibles émois
Résonnant au tambour de tes jeux licencieux

La musique bombée faufile en mes oreilles
Tes gestes incertains qui profilent en chemins
Les mots bleus, voluptueux, en volutes sommeils
Et tes parfums d?orient qui se perdent en matin

Le temps griffe de rouge les petits soleils
Tes seins se font lourds de transparentes blancheurs
Tes lèvres s?entrouvrent, douces vagues groseille
Promettant à demain des souvenirs menteurs

Nos soupirs se découpent, retapissent les murs,
Ton souffle géographe redessine ma peau.
Nos mots se parcourent en de secrets murmures
Pour des rêves qui se clouent de plaisirs syncopaux

Comme un désir d?ailleurs, comme un désir de fou
Comme un désir majeur, comme un désir de tout

Jack

Ylangle 09 octobre 2015 à 11:55
Whou Whaou Whaou le coin des poètes continue fort.
Peut-être jack aurais tu pu,auriez vous pu,le mettre en nouveau post,avec un titre,et non à la suite,afin qu'il soit davantage lu,et peut-être commenté et apprécié à son tour en tant que tel.
En tout cas,il est très plaisant de voir que le coin des poètes démarre fort,et que les mots....font parler. ...heu....écrire !

ephilaeele 09 octobre 2015 à 14:17
bravo à tous ! jolie musique de mots ... j'adore !
voila ma modeste contribution...

dans ce brouillard tout blanc
que manque -il? la couleur?
ou serait ce la chaleur?
ou appuyer ses flancs?
dans ce vide neigeux
ou nul rire heureux
nulle parole sérieuse
car trop précieuse
ne peuvent être libérés
sans arrière pensée
.

Lodoucele 09 octobre 2015 à 14:57
Encore une amante des mots! Quel plaisir!
Je les aime tous, quand ils esquissent ou dessinent, la douceur d'une âme tendre, qui trace son empreinte unique dans ses mots. Et celui ci "Musique des mots"... m'évoque ceux là:

"Musique des mots"...fredonnant, bourdonnant comme un essaim assourdissant au c?ur de l'été.
L'air, saturé d'effluves fleuries, enivrent les sens, dans cette symphonie solaire.
Les pensées affluent en masse, petits nuages concentrés et denses serrés contre mon front, tels un bouquet de ballons multicolores, noués aux cordes vocales, ils ne peuvent s'envoler...se libérer, se délivrer, se sauver de cette cage d'ivoire dans laquelle, palpite un c?ur tremblant de se découvrir.
D'oser aller danser dans la musique des mots. Laisser le soleil dévorer sa peau rosie, puis rougir de plaisir...

Ylangle 10 octobre 2015 à 00:50
Éphilaee, il n'y a pas de modeste contribution à la poésie, tout comme le mot "poésie" est pour moi sans prétention aucune.
Est poète celui qui au travers de ses mots nous laisse entrevoir son âme, la finesse de sa plume, les tournures de son esprit et l' infiniment grand de son imaginaire. Et on n' est jamais assez curieux ni rempli de ce que l' autre peut nous faire rêver.
Ce que je trouve beau, c est....la parole précieuse.
Ce qui me fait frissonner, ce brouillard blanc,ce vide neigeux,où on ne peut appuyer ses flancs...vraiment l' image qu'' on ne peut s' abandonner, on a envie de se recroqueviller...

MATRUSle 15 octobre 2015 à 17:29
C?est quand le noir fait le beau
Que les yeux plissent comme aux rires
Que ma mémoire de ta peau
Se greffe aux goûts de mes désirs
T?aimer !
C?est comme prendre le grand large
Pour naviguer dans le plus beau
T?aimer !
C?est comme vivre plus en marge
Pour inventer des renouveaux.

C?est quand ma mémoire fait le saut
Que mon corps rêve de plaisirs
Que ma tête sombre en un cahot
S?éclate en un dernier soupir.
T?aimer !
C?est s?accrocher des folies bleues
Pour tapisser nos souvenirs
T?aimer !
C?est s?évader menottes à deux
Pour féconder les devenirs

C?est quand je perle d?un frisson
Que tu me souffles de venir
Que tu te cambres en pamoison
Se mêlent en nous sans retenir
T?aimer !
C?est rendre la vie folle
Pour conjuguer le verbe « deux »
T?aimer !
C?est conjurer les ras du sol
Pour s?envoler loin des vertueux

Quand mes mains souffrent de « sans toi »
Que mes rêves sont orphelins
T?imaginer tout contre moi
Je t?aimerai jusqu?au matin

Le jour se glisse sur les toits
Je te rencontrerai. Demain ! Jack

Lodoucele 18 octobre 2015 à 20:57
Superbe comme un élan d'amour fougueux, comme une gerbe de feux, comme des jeux d'amoureux
Fustigés par le désir qui réclame son plaisir affamé, dans la flamme d'une peau enfiévrée, le souffle accéléré!
vibrant, vivant, tremblant comme un soldat s'élançant au combat, au corps à corps, jusqu'à la mort
la mort de l'Amour, l'Amour de sa vie, l'Amour de la vie...

ephilaeele 08 novembre 2015 à 04:16
merci à vous Lodouce et Ylang, :-)
je passe peu souvent ici et veuillez excuser mon long silence ...

" dans les voiles de l'insolence...
je tisse les méandres de mon silence...
et dans la nuit de cette absence...
alors que je hurle mon espérance..
à démêler le fil de mes pensées...
j'expose mon âme en un cri muet.

mais tout est désespérance
en ce monde d'apparence
qui n'a aucune tolérance
honnie soit la différence !
je la revendique telle une richesse
elle est ma force, ma faiblesse
et je suis ma seule maitresse

Lodoucele 12 novembre 2015 à 20:45
c'est beau, Amie, comme une plainte dans la nuit, un cri qui retentit, un appel qui jaillit, une mélopée qui s'élève lancinante...
Que t'ouvre ses bras lumineux, la vie dans toute sa beauté merveilleuse. elle est là tout prés de toi, silencieuse et discrète comme un pétale de lilas planant gracieusement dans l'air...pour délicatement choir sur la paume de ta main...